Mad Max : l’apocalypse pour tous !

image une mad max

La folie Mad Max est à peine retombée que Warner Bros. Interactive Entertainment redonne un coup de clé de 12 ! Le jeu, développé par Avalanche Studios (à qui on doit la licence Just Cause), aura connu un véritable chemin de croix avant de sortir dans nos magasins. Prévu sur PlayStation 3 et Xbox 360, Mad Max aura connu bien des retards, et s’est retrouvé projeté sur la génération de consoles actuelle. Miyamoto dit qu’un mauvais jeu, une fois sorti, reste mauvais, alors qu’un soft retardé peut devenir bon. Voyons si c’est le cas ici.

Faisons fi du suspens, ce jeu estampillé Mad Max surfe avant tout sur le dernier film sorti, Fury Road. C’est une information qui fait sens car, niveau scénario, on n’est pas surpris de la légèreté de l’ensemble (même les adorateurs fanatiques du film le reconnaîtront : il ne brille pas par son écriture). Dès le début, nous faisons connaissance avec le grand méchant, Scrotus, lui-même en lien avec… Immortan Joe. Notre brave Max est aux prises avec une horde de warboys bien crétins, mais tout de même assez nombreux pour poser un gros problème. La cinématique, énergique et bien mise en scène, nous plonge directement dans l’ambiance et pose le but du jeu : retrouver une bagnole digne de ce nom, en la fabriquant de toutes pièces grâce à l’aide de Chumbucket, notre compagnon aux accents très « gollumiens ». C’est un peu juste comme enjeu, mais on s’en contentera.

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Heureusement, un jeu n’est pas un film. Si le premier se nourrit beaucoup du second, la narration propre au jeu-vidéo, et le rapport entre le joueur et le média, fait qu’on peut très bien pardonner un scénario peu mis en avant dans une œuvre vidéoludique. L’ambiance, par exemple, est bien plus impactant dans un soft que sur grand écran, de par l’effet direct qu’elle peut avoir sur le gameplay. Dans Mad Max, l’ambiance post-apo est de mise (même si le premier film était pré-apo, mais passons), et les grosses tutures ont une place de choix. Bravo à Warner d’avoir choisi Avalanche Studios, eux qui sont si à l’aise avec les grands espaces, leur Just Cause étant tout simplement monstrueux à ce niveau. Bref, l’ambiance post-apo, les grands espaces, la bagnole, assez d’éléments pour construire un gameplay. Et,de ce côté, c’est tout sauf léger.

Le joueurs expérimenté comprendra bien vite que Mad Max est le genre de jeu malin, qui se met en tête de puiser dans les bonnes idées du moment. Ou, tout du moins, ce qui a eu un bon impact chez les joueurs. Ainsi, nous retrouvons des éléments tout droit sortis des Batman de Rocksteady pour les combats, mais aussi un peu d’Assassin’s Creed pour les à-côtés, et même le très bon Le Seigneur Des Anneaux : L’Ombre Du Mordor pour le système de « petits chefs ». Sans surprises, l’approche du joueur s’en trouve être facilitée, même si les amateurs de nouveautés grogneront. Mais, avant de se faire trop pressant, ils devraient lire le paragraphe qui suit…

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Car Mad Max apporte aussi son lot d’originalités. Et là, nous allons aborder toute la partie vroom-vroom, véritable réussite du jeu. Comme dit auparavant, l’ambiance privilégie les grands espaces désolés, mais pas vraiment inhabités. De temps en temps, Max croise quelques warboys au volant de bolides agressifs, et se lance alors dans un combat motorisé frénétique, à grands coups de fusil et de harpons. On est soufflé par le nombre de possibilités qui s’offrent au joueur, et surtout par l’incroyable variété des situations. On en aura vu des vertes et des pas mûres, pendant le test de Mad Max et, c’est à souligner, on était autant sous pression à la toute fin, alors que le jeu n’avait plus aucun secret. C’est dire si ces joutes sont réussies ! Regardez, un warboy appuie sur le champignon de sa machine de mort ! Affaiblissez-le en fonçant dans l’une de ses ailes, sortez le harpon pour lui arracher une roue et l’immobiliser ou, si vous êtes d’humeur massacrante, tirez sur son réservoir pour lancer un véritable feu d’artifice de bruit et de fureur. !

On l’aura compris, dans Mad Max notre bagnole a une importance capitale. Chumbucket, notre mécano attitré, peut nous la booster contre de la ferraille, sorte de système monétaire du jeu. Elle se récupère dans bien des conditions différentes, mais principalement lors de l’exploration de lieux (plus ou moins) abandonnés, ou encore en se débarrassant des warboys fous du volant. En remplissant certaines conditions, vous pourrez modifier votre bolide, et en faire la Mort sur roues, un engin dont la seule évocation créera la frayeur chez vos ennemis. Max n’est pas en reste, lui aussi est customisable et de deux façons différentes. La première est liée à une sorte de vagabond local, avec qui vous pourrez échanger des points contre une amélioration, par exemple, de votre condition physique. Ces points, vous les gagnez en remplissant des actes légendaires, en gros des Trophées / Succès internes au jeu. Aussi, vous pourrez améliorer l’équipement du personnage, avec de la ferraille sonnante et trébuchante, afin de mieux aborder les combats à mains nues.

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Ceux-ci, comme nous vous le disions plus haut, viennent tout droit de chez les Batman de Rocksteady. On remarquera, tout de même, que dans Mad Max les ennemis sont beaucoup plus durs à cuire, ce qui peut créer un peu de frustration dans certaines phases. Attention à bien contrer, ce sera votre priorité croyez-nous. Se débrouiller pour s’adonner à de gros enchainements est bien payé : ça lance un état de furie, pendant lequel vous serez bien plus rapide et puissant, et là il faudra le vouloir pour ne pas prendre le dessus sur les ignobles méchants vous faisant face. Ceux-ci sont assez nombreux pour permettre au joueur d’avoir constamment à élaborer une stratégie. Passer d’un warboy de base à un type avec bouclier, puis un cinglé hyper rapide à couteau, ça se pense, et c’est plaisant. Max se contrôle plutôt bien d’ailleurs, et même si on regrette une certaine rigidité dans les sauts, le joueur arrive toujours à rendre à l’écran ce qu’il désire depuis sa manette.

Mad Max, c’est un open world dans la plus pure tradition. Ainsi, se battre n’est pas tout, il faut aussi explorer la région, en faire sa propre maison. Sachez que vous aurez de quoi faire, et l’on peut louer la grande maîtrise d’Avalanche Studios dans ce domaine. Vaste, cohérent, renfermant des panoramas impressionnants, on est sidéré face à un tel résultat. Le joueur a tout le loisir de découvrir la carte plus en profondeur, le hors piste étant grandement encouragé, du fait de l’histoire principale assez faible. Chaque région est tenue par un seigneur local, qui voit d’un plus ou moins mauvais œil les volontés de conquête de Scrotus. Alors, ils vous enverront vers des missions secondaires parfois plus funs que les principales, afin de faire baisser l’impact du grand méchant sur leur territoire, mais aussi vous permettre certaines pièces pour votre bolide. Mais ceci n’est qu’une partie du programme qui vous attend dans ce monde ouvert.

image sous marin mad max

La mécanique de l’exploration, dans Mad Max, est des plus huilées. On découvre un point en hauteur, ici des montgolfières, qu’on utilise pour dominer une région, et la passer à l’épreuve de nos jumelles. Là, on découvre des camps à prendre d’assaut, des épouvantails, des snipers etc. Tout ce qui se rapporte à la présence de Scrotus, et que vous devrez détruire afin de faire baisser l’influence de celui-ci. Plus l’impact de l’antagoniste est faible, moins les warboys seront présents, c’est aussi simple que ça. Ce système pousse le joueur à laisser la trame principale quand il le souhaite, afin de pratiquer un hors-piste parfois entêtant. En plus de ces activités de combat, des petites missions ponctuelles apparaissent ici ou là, mais trop peu nombreuses ou intéressantes pour satisfaire pleinement. Malgré ce regret, si vous faîtes partie de ces joueurs qui aiment « nettoyer » les maps, alors là vous êtes partis pour une très longue expérience en compagnie de Max. Comptez une petite vingtaine d’heures pour terminer le scénario principal, mais ajoutez facilement le triple pour atteindre le Graal : le 100%.

Au final, Mad Max est un open world de belle qualité, auquel il ne manque qu’un scénario principal mieux écrit pour pouvoir atteindre le rang des jeux exceptionnels. Signalons que, techniquement, le travail rendu est de qualité, même si nous avons eu deux ou trois baisses de framerate, le tout sur près de 80 heures de jeu, ce qui restera donc anecdotique. Impossible de vous quitter sans placer deux (ou trois) mots concernant l’une des stars du jeu : l’outil photo. C’est simple, on est en présence d’une feature qui risque de devenir rapidement indispensable. Plein de possibilités s’offrent au photographe qui sommeille en vous, en terme de filtres (même si tous ne sont pas intéressants), de contours, d’angles. Et, une fois que le cliché est pris, en quelques pressions de boutons votre chef-d’œuvre est sur votre compte Facebook ou Twitter. Nous avons passé un temps incroyable dans ce petit bonus (vous pouvez d’ailleurs voir nos meilleurs photos, en fin d’article mais aussi en habillage de celui-ci), et l’on doit bien dire qu’il s’agit d’une réussite qu’on aimerait voir dans d’autres jeux !

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